Emilie Cartier

Paru dans JV 72 | Photos : ©Laetizia Bazzoni

Trois Casquettes

 

Cette figure connue des expats grâce à son activité au sein de l’Accueil français de Belgique est une jeune femme dynamique qui multiplie les projets. Comme si elle se rattrappait une première année d’installation très familiale à Bruxelles.

 

Emilie Cartier fait aujourd’hui tout comme si elle voulait se faire pardonner de n’avoir-presque -rien fait au cours de la première année de son arrivée en Belgique. Elle s’est quand même occupée du petit dernier avant qu’il ne soit scolarisé et s’est intégralement  chargée d’installer la sympathique maison proche des étangs d’Ixelles et elle a commencé à devenir bénévole à l’Accueil des Françaises.

Née à Montbéliard, elle fait des études de commerce et d’Anglais à Nancy, trouve son premier emploi à Toul où elle devient responsable de projet, en charge d’aménagements d’espaces. Là elle pense déjà à voler de ses propres ailes, se forme à la création d’entreprises, élabore un projet, participe à un concours, remporte un prix et les aides financières qui l’accompagnent et se jette à l’eau. Ce sera Art’Icule, une boutique galerie qu’elle ouvre à Metz et qui commercialisera des artisans locaux vendant des œuvres entre 5 et 2000€ en peinture, verrerie, bijouterie, céramique, offrant toutes une alternative de bon aloi aux produits standardisés venus de Chine. Un an plus tard son mari est muté à Besançon ; elle parvient alors à revendre le concept et la boutique à une artiste en quête de diversification. Quasiment revenue au pays, elle trouve vite un emploi dans une herboristerie familiale en phase d’adaptation aux circuits nouveaux. Elle s’occupera pendant trois ans de la communication de l’entreprise, créant un site internet, un site de e-commerce, animant les réseaux sociaux et mettant sur pied les campagnes de publicité de la marque, et l’élaboration du conditionnement.

Alors qu’elle vient d’avoir son premier enfant son mari est muté à  Strasbourg. Elle a à peine le temps de s’y installer, qu’il est transféré à Bruxelles. Elle restera donc jusqu’à l’été à Strasbourg avant de le rejoindre dans la capitale belge.

Là, à l’accueil des françaises elle prendra en charge le Club Affaires tout en mettant à jour le site web de l’association. Puis tenaillé par son goût de la création elle accepte de tenir un stand de papeterie et objets personnalisés pour le marché de Noël de l’association. En un mois elle crée les concepts et les prototypes et l’engouement du public dépasse ses espérances les plus folles : il faut livrer cent cinquante commandes avant Noël, et elle doit acheter en urgence une machine de découpe et tout de suite après une grosse presse pour »industrialiser » la production. Un nouvel atelier de papeterie et design événementiel est né sous le nom de Pimp My Ideas. Tout cela dans le contexte de la relance de son activité de graphiste free-lance, qui se transforme bientôt en partenariat avec une jeune agence de création,Unity n’co. C’est ainsi que sous trois casquettes. Emilie Cartier rattrape le temps perdu. A toute vitesse.

Site web : Pimp-my-ideas.com

 

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