Loïc Queffelec

Paru dans JV 66 | Photos : ©Laetizia Bazzoni

 Resto-club à point

 

Né à Liège, ainé d’une famille de trois enfants dont les parents Bretons, comme leur patronyme l’indique clairement, venus en Belgique pour y développer une activité de conseil il y a plus de trente ans, Loïc Queffélec a conservé une pointe d’accent liégeois.

Il y a maintenant un peu plus de trois ans il a repris, en association avec son ancien patron, Cédric Gérard, un restaurant de Drogenbos, à la frontière d’Uccle ,l’Asteblief.

Il le rebaptise Calichezap, un nom étrange d’origine bruxelloise et qui désigne un jus de réglisse apprécié des enfants au siècle dernier, et engage de lourds travaux de remise à niveau.

Mais avant d‘en arriver là, Loïc Queffélec, à tout juste vingt neuf ans, a fait des études commerciales dans sa ville natale. Il a commencé à travailler dans la banque, effectué quelques missions en Amérique du Sud, est revenu en Belgique avant d‘aller passer quelques temps chez un de ses oncles à Nantes pour l’aider à mettre sur orbite un resto-club en périphérie de la grande agglomération bretonne.

De retour à Bruxelles il rencontre Cédric Gérard qui lui confie la direction des Halles de Saint Géry. Il a vingt quatre ans et n’économise pas sa peine pour tenir ce haut lieu d’innombrables évènements qui animent le bas de la ville et voit passer trois cent mille visiteurs par an.

C’est sur les conseils de son patron, qui deviendra son associé, qu’il va visiter le restaurant de Drogenbos et imagine tout de suite ce qu’il pourra en faire. Ce Breton qui n’aime pas le poisson, spécialisera le Calichezap en restaurant de viandes. Il embauchera un boucher à temps plein pour traiter les « déhanchés » qu’il va acheter lui même à Rungis deux fois par mois et installera au coeur du restaurant une chambre de maturation pour ces viandes exclusivement françaises qui y prennent leur juste saveur.

Fréquenté par une clientèle à « nonante » pour cent francophone venant pour l’essentiel des innombrables entreprises voisines, le restaurant se doublera rapidement d’un club dédié aux concerts, au théâtre et à toutes les animations susceptibles d’être effectués dans une salle qui peut recevoir jusqu’à cent vingt personnes assises. Club de jazz les jeudi, vendredi et samedi soirs, le Cali club est privatisable, selon des formules souples qui associent ou pas le restaurant, utilisé avant ou après le spectacle ou comme prestataire traiteur du club privatisé.

Marié à la fille d’un œnologue (voir …), Loïc Queffélec, qui préfère le vin à la bière ou au cidre, va chaque mois, sur les conseils de son beau-père ,dans les vignes où il aime à découvrir de beaux flacons et surtout des vignerons.

Pour les amateurs de très bonnes viandes et de bons vins, l’adresse est à recommander. Et pour les Français, qu’il détecte à l’accent, il sait traduire leurs souhaits de cuisson (différente en France et en Belgique) sert saignantes les viandes commandées saignantes et sert même spontanément un expresso à ceux qui ont l’imprudence de demander un café sans préciser qu’ils n’en veulent pas un plein bol.

Calichezap, Grote baan,234 1620 Drogenbos +32(0)2 377 52 88

Site : calichezap.be

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