Les néobanques sont-elles faites pour vous?

Paru dans Floriane Henriquet

Lorsqu’il est question d’institutions bancaires en Belgique, la concurrence ne manque pas. Et pourtant, ces dernières années, de nouvelles banques – les dénommées néobanques – ont fait tour à tour leur apparition sur le marché belge. Elles se nomment Aion, Bunq, N26 ou encore Revolut et elles seront très bientôt rejointes par des néobanques 100% belges, notamment Rise et Banx.

 

La première s’adressera essentiellement aux enfants et aux adolescents et sera disponible en septembre. La seconde, qui a été développée conjointement par Belfius et Proximus, vise un public bien plus large et devrait être disponible avant 2022. Ses développeurs ambitionnent d’ailleurs d’en faire «la meilleure néobanques du monde». Rien que ça…

 

Mais c’est quoi au juste une néobanque? En bref: ce sont des banques virtuelles. De fait, aucune d’elles ne possède d’agence, ce qui leurs permet de réduire leurs coûts et de proposer des frais minimes, voire des offres gratuites selon les cas. Il n’y a par exemple pas de redevance mensuelle pour le compte Standard de N26. Cela signifie également que toute la relation bancaire de ces banques virtuelles se fait de manière 100% digitale (en s’articulant principalement autour d’une application).

 

Par ailleurs, celles-ci ont généralement tendance à intégrer rapidement les toutes dernières innovations en matière de paiement ou de services annexes. Mais sur ce point-là, les banques traditionnelles belges n’ont rien à leur envier: certes, les néobanques embarquent depuis toujours Apple Pay mais c’est aussi le cas pour BNP Paribas Fortis, les banques du groupe KBC et plus récemment ING.

 

En outre, quelques banques belges – dont Belfius et KBC – sont au top en matière d’applications et d’offres digitales. C’est sans doute ce qui explique que les néobanques n’ont pas autant de succès en Belgique qu’ailleurs dans le monde. Mais cela pourrait changer avec Rise et Banx.

 

Points d’attention

 

Avant de souscrire à l’offre d’une néobanque, prenez la peine de passer en revue les différents tarifs associés au compte, de même que les limites. Dans le cas de l’offre gratuite de Revolut par exemple, le plafond de retrait est fixé à 200 euros par mois. Au-delà, des frais vous seront comptés.

 

Si vous craquez pour l’offre d’une néobanque et que celle-ci n’est pas belge (N26 est d’origine allemande et Revolut lituanienne), il faudra mentionner votre compte (à l’étranger) dans votre déclaration fiscale.

 

À ce propos, disposer d’un compte étranger peut aussi – dans une certaine mesure – est une source  d’ennuis. Certaines plateformes en ligne – comme Spotify – exigent que vous utilisiez un moyen de paiement émis dans le même pays que celui de votre compte.

 

Enfin, en ce qui concerne la garantie bancaire, tant que vous optez pour une néobanque qui dispose d’une licence bancaire européenne, vous n’avez pas à vous en faire pour vos avoirs: comme pour les banques traditionnelles, ceux-ci sont garantis jusqu’à 100.000 euros en cas de faillite.

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