Aux Bahamas, bien loin des clichés

Paru dans JV 52 - décembre 2015 / janvier 2016 | Texte : Geneviève du Parc Locmaria

Après quinze années passées au Luxembourg, Pia était partante pour vivre de nouvelles aventures. De là à imaginer qu’il pouvait s’agir des… Bahamas. Une belle expérience pour cette femme dynamique qui adore découvrir de nouvelles cultures. 

Certes elle n’avait pas envisagé de vivre aux Caraïbes, mais Pia répond positivement quand son mari décide de créer sa société à Nassau. L’expatriation est facilitée par des amis déjà présents sur place qui la renseignent sur les écoles, les lieux où vivre, les modalités pour s’installer. Le grand plus de cette destination ? Un territoire anglophone. La cerise sur le gâteau ? Une destination soleil. Lorsqu’on habite au Luxembourg, le climat a son importance ! Quitte à partir loin de l’Europe, Pia est heureuse de vivre ce changement radical, de se rapprocher d’une zone géographique riche et différente, d’offrir à ses trois enfants âgés de 12, 8 et 6 ans, la chance de voyager.

Très bien accueillie par ses amis, Pia découvre rapidement les us et coutumes de New Providence, la plus peuplée des 700 îles qui composent l’archipel des Bahamas. C’est à Nassau, capitale économique, que la famille s’établit. Ici l’ambiance est studieuse et les bouchons foisonnent le matin. Bon nombre d’expatriés vivent et travaillent sur cette île et il ne se passe pas une journée sans que Pia ne croise quelqu’un dans les rues de la capitale. La Française apprend rapidement à conduire à gauche et à rester en permanence sur ses gardes tant circuler est un défi. Elle se sent à l’aise mais ne peut s’aventurer dans tous les quartiers de l’île en raison de l’insécurité. « Quand on pense Caraïbes, on imagine mer bleue et paradis sur terre. Il faut se méfier des idées reçues », explique-t-elle. S’intégrer est aisé mais saisir le vrai visage de New Providence nécessite de connaître des familles locales. Grâce à elles, Pia et sa famille découvrent des lieux insolites, des galeries d’art pour initiés, des concerts de jazz donnés dans de belles maisons coloniales.

Pour les enfants, l’apprentissage en anglais se fait en douceur. Parlant avec les mains au début, ils sont vite encouragés par des professeurs compétents, habitués aux expatriés. Google traduction et la tablette deviennent des outils précieux. « Les enfants sont des éponges même si au début il y a eu des frustrations », commente Pia qui explique que sa fille, habituée à beaucoup parler, vivait mal ce manque de communication. Deux mois plus tard, c’est gagné. Vêtus de leurs uniformes, ils partent heureux tous les matins et se sont faits de bons amis.

De son côté, Pia, créatrice du guide des nouveaux résidents au Luxembourg, Just Arrived, ne chôme pas. Sans activité professionnelle pour le moment, elle participe à un projet humanitaire qui vient en aide à la communauté créole haïtienne aux Bahamas. Elle collabore à la création d’une bibliothèque pour enfants démunis. Et le reste du temps, Pia jardine ! Comme tout est importé sur l’île, elle a loué son lopin de terre dans un potager communautaire. Tomates, aubergines, salades, betteraves n’ont plus de secrets pour elle. C’est aussi l’occasion de faire de belles rencontres humaines. Ces deux moments de partage sont devenus vitaux dans son emploi du temps. Quant aux fins de semaine, elles sont dédiées au sport et aux sorties en bateau. Moyen idéal pour partir à l’aventure, découvrir les autres îles et s’adonner à la nouvelle passion familiale : le spearfishing, chasse sous-marine en apnée sans harpon. Idéal pour manger des langoustes fraîches : cela fait rêver.

 

 

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