En entrant à Sciences-Po Paris, Marie-Christine Butel hésitait encore entre la magistrature et la diplomatie. Son goût des voyages et son rêve de vivre à l’étranger l’emportèrent rapidement sur des considérations plus idéelles. Née en Picardie, à la frontière normande, elle passera toute sa jeunesse à Evreux où son père, directeur de banque, avait entraîné sa famille. à 22 ans elle intègre les Affaires étrangères par la porte du ministère de la Coopération. Trois ans plus tard se présentera la première occasion de partir à l’étranger. Ce sera la Tunisie où elle occupera les fonctions d’attachée de coopération scientifique et technique. C’est là qu’elle fera la connaissance de son mari au profil assez éloigné du sien puisqu’il travaille dans le privé où il commercialise des studios d’enregistrement.
En 1987 elle rentre à Paris, sans imaginer sans doute qu’il lui faudra attendre plus de vingt-cinq ans pour être nommée à un nouveau poste à l’étranger. Entretemps elle a deux enfants et se passionne pour les différentes fonctions auxquelles elle est affectée. Après avoir été adjointe au sous-directeur du budget et des interventions financières, elle deviendra adjointe au sous-directeur de l’administration consulaire puis au sous-directeur de l’administration des Français. C’est là qu’elle découvrira, de haut, les différentes facettes de la fonction consulaire. Avant d’être détachée à la Cour des comptes pendant les cinq années qui précédèrent son arrivée à Bruxelles, elle fut chef de la mission des programmes à la Direction Générale de la mondialisation, du développement et des partenariats. Arrivée le 22 septembre dernier pour remplacer Sylvain Berger comme Consul général de France, rien ne lui échappe déjà plus du fonctionnement de cette équipe.
Sauf accident, la lourde organisation des élections présidentielles et législatives qui incombe au consulat général est à un horizon lointain. Marie-Christine Butel a ainsi deux ans devant elle pour mettre de l’huile dans les rouages d’une organisation qui fonctionne bien en mettant l’accent sur la communication, en développant plus particulièrement la simplification des démarches via internet. Elle entend aussi développer les liens avec les innombrables associations de Français qu’elle ambitionne de faire travailler entre elles. Le week-end étant souvent chargé, c’est son mari qui fait l’aller-retour de Paris chaque semaine et la rejoint dans leur appartement du Châtelain.
Site : consulfrance-bruxelles.org