Arielle d’Hauterives est définitivement franco-belge : née à Bruxelles de mère Belge et de père Français, elle est repartie en France à l’âge de deux ans, d’abord dans le Nord de Paris, ensuite sur la Côte d’Azur. Après quelques allers-retours et un bac au Lycée français Jean Monnet, puis des études de stylisme à Liège, elle s’installe durablement à Bruxelles. Elle exerce son métier de styliste pendant quelques années, créant surtout des robes de soirées et de mariées; avant de changer de direction et d’importer pendant une dizaine d’années une grande marque de bougies parfumées en Belgique.
Sa plongée dans l’Art contemporain est donc assez récente, même si la création et l’art occupent une grande partie de son univers depuis l’enfance. C’est une histoire de famille : ses parents peignent tous les deux, son frère est galériste, ses amis sont peintres, sculpteurs, musiciens. Si elle a toujours eu envie de soutenir les artistes, elle attendait de définir un vrai projet avant de se lancer... et de consolider ses finances afin de pouvoir envisager avec sérénité quelques prises de risques inhérentes à une profession artistique. Il y a quatre ans, la fin du bail de location de ce rez-de-chaussée dont elle est propriétaire lui donne l’occasion d’ouvrir un espace d’exposition : sa galerie est née !
Par affinité, et aussi un peu par militantisme, elle a décidé d’ouvrir cet espace aux femmes, de façon exclusive. Sensible à l’art produit par ses consœurs, elle a également pris ce parti en réponse à la présence très masculine des artistes dans le monde de la création contemporaine. Ce choix, qu’elle revendique, ne l’a pour le moment jamais limitée dans ses rencontres : la difficulté, parfois, réside dans son option de présenter des artistes émergentes. Dans sa galerie, elle aime en effet l’idée que se côtoient des artistes confirmées et certaines à peine sorties de leurs académies de quartier. Tout l’intéresse, elle a envie de se faire rencontrer toutes ces femmes qu’elle aime et qu’elle choisit, et de faire cohabiter des formes d’expressions aussi diverses que la sculpture, le dessin, la photographie, la peinture, la vidéo, la céramique... et même le crochet ! Car Arielle d’Hauterives ne connaît pas le préjugé : elle sait que les femmes sont suffisamment créatives pour transcender ce qui leur tombe sous la main, et que leur volonté est sans limite. Qui mieux qu’une femme pourrait exprimer et défendre cela ?
Galerie Arielle d’Hauterives
37 rue Tasson-Snel, 1060 Bruxelles
Tél: 02 534 57 00
Site : arielledhauterives.be
Jeudi-samedi 14h-19h.